Est-ce qu’une commotion cérébrale peut entrainer une perte d’audition ?

Les commotions cérébrales peuvent entrainer une perte d’audition temporaire. Il n’y a généralement pas de dommage permanent au système auditif, mais c’est au niveau du cerveau et de sa capacité à traiter l’information qu’il y a un problème.

C’est une percée en la matière puisque la commotion cérébrale était perçue comme affectant les fonctions cognitives du cerveau. Et bien elles affectent aussi les fonctions perceptives.
C’est en partie grâce à des travaux de recherches du département de kinésiologie de l’Université de Montréal que nous avons maintenant cette information.

L’étude a été réalisée par une audiologiste, Mme Christine Turgeon, sur 16 athlètes âgés de 21 à 29 ans. Certains avaient eu des traumatismes crâniens (de 1 à 5 au cours des 10 dernières années) et d’autres n’avaient pas eu de commotions.

L’étude comparait la façon de percevoir les sons chez les deux groupes. Les sujets qui avaient subi une commotion échouaient entre 1 et 4 tests auditifs. Il y a donc une variation dans les symptômes qui peut être due à la sévérité du traumatisme. Pour confirmer le tout, plus d’études doivent être effectuées et l’échantillon doit être plus large.

Une autre étude faite par l’Université de Northwestern aux États-Unis utilisait des électrodes pour mesurer les signaux électriques produits par le cerveau sur des enfants qui avaient subi une commotion cérébrale au cours des 56 derniers jours comparés à un groupe test d’enfants qui n’avaient pas eu de traumatisme crânien. Les enfants avec une commotion avaient une réaction moindre à l’intensité du son. Le test pouvait prédire 18 fois sur 20 qu’un enfant avait subi une commotion et 19 fois sur 20 qu’il n’avait pas subi de traumatisme crânien. Aussi, le test démontrait que les enfants ayant eu une diminution de l’audition retrouvaient la capacité de distinguer l’intensité jusqu’à un certain niveau.

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